« La solidarité est une définition par essence internationale pour moi »

J’ai pu rencontrer Nadine Zidani à la formation genre proposée par Frères des Hommes et l’association Batik International à Paris. Elle m’a parlé de ses motivations, et de son projet.

« J’ai 33 ans. Je vis à Paris depuis une dizaine d’années où je travaille dans le secteur de la finance. J’ai fait des études d’ingénieur spécialisée en informatique et statistique, et suite à ça je me suis dirigée vers les métiers de l’audit.

« Ça devenait important en tant que citoyenne »

Pour moi la solidarité internationale c’est la solidarité tout court, qu’elle soit à une échelle locale, nationale ou internationale. C’est aider les autres où qu’on soit, peu importe qui sont les gens. C’est se dire qu’on est tous égaux, on est des humains peu importe dans quel pays on est. La solidarité est une définition par essence internationale pour moi. J’avais envie depuis des années de faire du bénévolat, et toujours pour des mauvaises raisons je ne me suis jamais lancée, faute de temps par exemple. Et j’ai pas mal voyagé ces derniers temps, j’ai fait un voyage et je me suis vraiment reposée la question. J’avais envie de faire des choses qui ont du sens pour moi, que ça soit à un niveau professionnel ou personnel. Et dès que je suis rentrée je me suis dit que ça devenait… je ne vais pas dire essentiel mais important en tant qu’être humain, en tant qu’individu, en tant que citoyenne, de me lancer en fait dans ce bénévolat. J’ai contacté la Pépinière de la solidarité internationale et je suis allée à une réunion de présentation, parce que je ne connaissais pas du tout.

« Etre dans l’action »

Et j’ai trouvé le concept absolument fantastique, ma première idée naturellement c’était de devenir tutrice, aider quelqu’un pour un projet. Puis quand j’ai découvert l’équipe et toute la structure qu’il y avait ou les types de projets qu’on pouvait faire, je me suis dit « mais non, moi je veux être dans l’action en fait. Je veux faire un projet, c’est pour ça que je m’implique dans le bénévolat, c’est pour faire, c’est pour apporter ma contribution. » Je n’ai pas encore de projet défini aujourd’hui, mais j’aimerais beaucoup faire quelque chose au Maroc. J’ai un lien fort avec ce pays que je connais bien, mes parents sont marocains. Et pour ma première action, j’ai envie d’avoir ce lien affectif, faire quelque chose parce que c’est un peu mon pays aussi.

« L’envie de faire passer des messages à cette future génération »

Ce sera quelque chose autour du genre, de l’égalité hommes/femmes. Au-delà du fait que ce soit un sujet d’actualité, depuis que j’ai commencé à travailler j’ai été un petit peu sensibilisée à ces sujets là, au plafond de verre, au fait que les femmes aient du mal à progresser dans leur carrière, de fil en aiguille je me suis beaucoup intéressée, documentée. J’ai participé à des conférences et c’est là que je me suis rendue compte de l’immensité du sujet. Et encore on a la chance d’être en France, quand je regarde et que je compare ça par rapport à des pays du Maghreb et notamment le Maroc je me dis qu’il y a encore beaucoup à faire. Et c’est aussi l’envie de faire passer des messages à cette future génération notamment aux femmes, parce que je rêve d’un monde où elles n’aient plus ces contraintes liées au genre. Que dans quelques années, on puisse avoir une réelle égalité entre les hommes et les femmes, qu’il n’y ait plus tout cet aspect de la société qui nous met dans des cases. »

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