Redonner de la vie à la terre, le projet Pará Agroflorestal

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« Être le lien entre les paysans brésiliens. »

LE PROJET EN UN COUP D'ŒIL

Maud, Clémence et Pauline, trois futures agronomes, se sont plongées dans l’agroforesterie au Brésil et plus précisément dans les Etats du Maranhão et du Para, dans le Nord-Est du pays, les deux régions les plus pauvres du Brésil. Elles ont parcouru les deux Etats et présenté les systèmes agroforestiers rencontrés au fur et à mesure de leur périple. En faisant cela elles ont créé du lien entre les paysans, en organisant à chaque étape des ateliers, des temps d’échange, en transmettant les connaissances acquises sur le terrain. Cette expérience a aussi largement servi à l’Université d’Etat du Maranhão avec laquelle elles ont collaboré pendant leur séjour.

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LES PROTAGONISTES

 Clémence Marescot, Maud Champagne, Pauline Couvelaere
Clémence Marescot, Maud Champagne, Pauline Couvelaere

Elles symbolisent bien la force d’un trio. Toutes les trois étudiantes en agronomie, à Bordeaux Sciences Agro, elles ont pour leur âge déjà beaucoup voyagé. Et au cœur de ces voyages (et de leurs études) se trouve l’agroécologie, et au cœur de l’agroécologie se trouve l’agroforesterie (un type d’agriculture qui associe des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages). Leur projet Pará Agroflorestal (« Pará », comme l’Etat du Pará au Brésil, Agroforestal comme « agroforesterie ») est le « premier projet » dont elles sont « actrices » : « il est à la croisée de nos convictions, centres d’intérêt et valeurs : sensibiliser la population d’ici et d’ailleurs à l’agriculture durable. »

Sarra Boussetta
Sarra Boussetta

Sarra est née en Tunisie de père tunisien et mère française, a vécu en Angleterre pendant plus de quatre ans. Ingénieur agronome de formation, son engagement citoyen s’inscrit dans une volonté de « soulever le débat et faire réfléchir les gens ». Elle le met en œuvre à la fois en intervenant dans des écoles en agronomie et en tant que tutrice de la Pépinière. Elle est convaincue que « si on veut changer les choses il faut d’abord changer les personnes ».

 Université d'Etat du Maranhão
Université d’Etat du Maranhão

L’Université d’Etat du Maranhão a mis en place des accompagnements pour les paysans de cet Etat du Brésil. Le but est de les inciter à adopter des systèmes de culture plus durables, notamment l’agroforesterie. Guillaume Rousseau, le contact des trois Pépins sur place, est professeur-chercheur en microbiologie des sols au sein du programme Agroecologie de l’Université.

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Contexte :

Au Brésil, la concentration de la terre est l’une des plus fortes au monde. Moins de 2% des propriétés occupent la moitié de l’espace rural, alors que l’agriculture familiale produit la plus grande partie des aliments consommés sur le marché intérieur et emploie la grande majorité de la main d’œuvre agricole. Le Brésil pratique depuis la période coloniale une agriculture industrielle, tournée vers l’exportation. Les politiques gouvernementales soutiennent prioritairement les grands propriétaires terriens à travers des aides financières importantes. Cette modernisation de l’agriculture a certes permis d’augmenter la production nationale mais a aussi engendré des conséquences néfastes sur le plan environnemental (déforestation, appauvrissement des sols) et social (accaparement des terres par les agroindustriels).

Activités :

Des dizaines d’acteurs agricoles ont été rencontrés par Maud, Clémence et Pauline : agriculteurs forestiers, la maison familiale rurale de Santarem, la commission pastorale de Tucuma, le Mouvement des Sans Terres à Bélem ou encore le groupement de producteurs de Sataré Mawé à Parintins. Pour chaque acteur, une même collecte d’informations pour ensuite confronter les données récoltées, recenser les freins et des moteurs du développement de l’agroforesterie et les actions conduites.

Bénéficiaires :

Les exploitants rencontrés (installés en agroforesterie ou non), les associations locales, les organismes institutionnels et acteurs de la filière agroforestière.

Budget :

10 370 € dont 3 000 € par le biais de la Pépinière.