« Être solidaire, c’est s’engager pour que chacun ait le pouvoir de s’exprimer et de se réaliser »

C’est au tour de Catherine Basson, Pépin au sein de l’équipe de Saint-Etienne, de se prêter à notre traditionnelle interview portrait.

Pour commencer, pourrais-tu nous en dire plus sur toi sous la forme d’un portrait chinois ? Tout d’abord, si tu étais un personnage historique, lequel serais-tu ?

Louise Michel, pour son engagement pour la cause des femmes.

SI tu étais un livre ?

Soufi, mon amour d’Elif Shafak, c’est un livre plein de poésie orientale et qui est un beau livre sur les rapports humains, et comment l’autre est une part de soi.

Si tu étais un style de musique ?

les musiques de l’Est, roumaines, bulgares. Il y a quelque chose qui me parle dans ces musiques, et j’ai eu l’occasion de travailler avec des personnes de ces pays-là. C’est une musique qui me parle.

Si tu étais un loisir ?

La musique, je joue plusieurs instruments mais le violon est mon premier instrument.

Et enfin, si tu étais une qualité ?

La franchise. Cela permet de mettre les choses au clair, ne pas se cacher derrière des faux-semblants.

Qu’est-ce que représente pour toi l’engagement solidaire et quelles sont tes attentes à travers cet engagement ?

L’engagement solidaire, c’est prendre conscience de l’autre, même si celui-ci est différent. On vit tous sur la même planète, et être solidaire, c’est s’engager pour que chacun ait le pouvoir de s’exprimer et de se réaliser.

Comment as-tu connu la Pépinière et qu’est-ce qui t’as donné l’envie d’y participer ?

C’est tout d’abord une question d’amitié. Je connais Bernard et Elizabeth Cabut  [1] depuis 30 ans. Quand Bernard a décidé de créer une antenne Pépinière à Saint-Etienne, j’étais intéressée par le concept et j’ai décidé de la rejoindre. Avec mon métier, je n’avais encore jamais envisagé de partir, mais la Pépinière m’a semblé plus accessible pour monter un projet de solidarité internationale. De plus, les formations sont très intéressantes : elles permettent de cerner l’approche, de clarifier ses idées par rapport à ce qu’est l’engagement ou encore à ce que signifie la solidarité internationale.

En tant que Pépin, en quoi te sens-tu alliée des populations en situation de vulnérabilité qui agissent pour le changement ?

Je me sens alliée dans le sens où l’on est en train de monter un projet commun pour qu’il y ait quelque chose de construit derrière. Je vais apporter ma petite pierre, mais ça restera un projet qui appartiendra aux populations locales.

Selon toi, quelle(s) qualité(s) ou savoir-être sont essentiels pour la réalisation de ton projet ?

Le plus important est de rester humble. Le projet est avant tout le projet du partenaire à l’étranger et les populations locales puisque ce sont eux qui vont le faire perdurer. Il faut rester humble, ici et là-bas, et que cela reste dans le respect de ce qui se passe sur place. Il faut aussi avoir une ouverture d’esprit avec des personnes qui sont d’une autre culture et qui ont certainement une autre manière d’envisager les choses.

En quoi penses-tu que ton action s’inscrit dans un changement global ?

Mon action n’aura certainement qu’un petit impact. Mais autour de moi, ça peut éventuellement modifier l’approche des personnes que je connais ou qui auront suivi le projet. Je pense que si chacun essaye de considérer l’autre, d’accepter de lui laisser de la place, cela peut effectivement changer le monde.

[1membres de la Pépinière de Saint-Etienne

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