"Changer les comportements pour un monde plus juste"

Pépin accompagné par Corinna Belonne, une tutrice de l’équipe de Paris, Marie-Claire nous a partagé les raisons de son engagement solidaire ainsi les motivations qui la pousse à réaliser un projet de solidarité internationale avec la Pépinière.

Pour commencer, pourrais-tu nous en dire plus sur toi sous la forme d’un portrait chinois ? Tout d’abord, si tu étais un pays, lequel serais-tu ?

Je serais la Bolivie. J’ai toujours été attirée par le continent sud-américain. J’ai enfin eu l’occasion d’aller en Bolivie l’année dernière, et j’ai eu un gros coup de cœur, notamment devant les paysages montagneux.

Si tu étais une qualité ?

L’écoute. Je suis naturellement à l’écoute, je suis une personne intéressée par ce que les autres ont à dire.

Si tu étais un mot :

La nature. Quand on se recentre sur soi, on réalise à quel point la nature est importante.

Quel a été le déclic qui t’a orienté vers la solidarité internationale ?

Étrangement, j’ai longtemps cru que j’allais faire de l’associatif une fois à la retraite. C’était un peu le cliché « tu fais ta carrière et après, quand tu auras du temps pour toi, tu feras de l’associatif ». Finalement, après avoir travaillé dans un cabinet spécialisé dans les brevets d’inventions, j’ai réalisé qu’il manquait l’aspect humain et que cela ne me convenait pas. J’ai donc décidé de changer de voie et de me tourner vers l’associatif. Ma première expérience dans une association à Suresnes a été un déclic, et j’ai réalisé que c’était vraiment ce que je voulais faire. Pour ce qui est de la dimension internationale, c’est que je suis depuis toute petite attirée par la culture des peuples amérindiens et le continent sud-américain.

Qu’est-ce que représente pour toi l’engagement solidaire ?

C’est une évidence pour moi. L’engagement solidaire c’est prendre soin. Bien évidemment, cela repose aussi sur les sensibilités de chacun, et pour moi, cet engagement solidaire est avant tout tourné vers les populations indigènes.

Quelles sont tes attentes à travers cet engagement ?

L’attente qu’on a quand on s’engage dans la solidarité, c’est de changer les comportements pour un monde plus juste. Même si je ne suis pas certaine de voir ça de mon vivant, j’ai quand même envie d’apporter ma pierre à l’édifice.

Comment as-tu connu la Pépinière de la solidarité internationale et qu’est ce qui t’as donné envie d’y participer ?

Je cherchais un travail ou des formations l’année dernière, et j’ai vu que la Pépinière organisait une formation à Bordeaux sur l’agriculture familiale au Sahel. J’y suis allée parce que je voulais travailler dans le domaine de l’agriculture même si je n’avais pas d’expérience. C’est comme ça que j’ai connu la Pépinière. Ensuite, je suis allée à un TIP à Paris. J’ai beaucoup apprécié l’idée de monter un projet sans avoir besoin de compétences requises, car on nous donne l’opportunité d’apprendre. A part en gestion de projet, je n’ai effectivement pas d’expérience, donc cette proposition de la Pépinière m’a vraiment motivé. En plus, je ressens le besoin d’aller sur le terrain, et la Pépinière me le permet.

En tant que Pépin, en quoi te sens-tu alliée avec les personnes en situation de vulnérabilité ?

Je me sens alliée avec ces personnes tout simplement parce que j’espère pouvoir leur apporter quelque chose, tout comme je suis persuadée que les populations locales vont également m’apporter. Je veux m’engager dans un projet qui pourra améliorer leurs conditions de vie, tout comme j’ai envie d’apprendre à leur contact.

Selon toi, quelle(s) qualité(s) ou savoir-être sont essentiels pour la réalisation de ton projet ?

Tout d’abord, c’est être à l’écoute. Le projet doit plaire à tous ceux qui y participent, et pour cela il faut forcément écouter tous ceux qui y sont impliqués. C’est de la collaboration. Ensuite, je pense que la patience est également indispensable.

En quoi penses-tu que ton action s’inscrit dans un changement plus global ?

L’idée est de promouvoir des pratiques agricoles durables. Il y a plusieurs dimensions : améliorer les conditions de vie des populations au niveau local, contribuer à une dynamique nationale et s’adapter au changement climatique au niveau global. Le but de mon projet est donc de développer ces pratiques, qui pourront être répliquées par les futures générations afin que le changement soit durable et global.

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