Laura Bonnemaison : « Dépasser cette barrière Nord-Sud »

Oui, l’engagement veut encore dire quelque chose. Laura (Bonnemaison) en est la preuve, elle qui vient juste d’intégrer la Pépinière comme tutrice.

Est-ce que tu peux te présenter ? Ton parcours ?

J’ai fait ma licence d’économie à Bordeaux puis un master en « économie du développement et management de projets internationaux » à Créteil, donc assez lié avec les thématiques de Frères des Hommes. J’ai fini mes études l’année dernière. Avant ça, je suis partie 3 mois au Cambodge en 2015 pendant l’été, une expérience que j’ai adorée. Je me suis rendue compte des enjeux qu’il y avait dans un pays en développement. En revenant, j’avais un peu de temps et je voulais intégrer une association qui me ressemble. J’ai connu Frères des Hommes par l’Auberge de la solidarité (une liste de diffusion sur la solidarité internationale), j’ai vu l’invitation pour le temps d’information sur la Pépinière. J’y suis allé, ça m’a plu. Je connaissais Frères des Hommes de nom. Au départ je ne venais pas en tant que tutrice, je me disais que je n’étais pas encore légitime et puis je me suis dit pourquoi pas, j’ai été convaincue.

Intégrer la Pépinière en tant que tutrice veut dire quoi pour toi ?

Je vois ça comme un soutien vis-à-vis de personnes qui partent faire leur projet et vu que je suis partie de la même manière au Cambodge, je me suis dit que je pouvais apporter mon expérience. Au moment où on m’a parlé des projets des pépins, je me suis vraiment reconnue dedans. Je me suis dit que si j’avais connu la Pépinière à l’époque je serais passée par là.

Comment est née cette envie de s’engager avec Frères des Hommes ?

J’ai dû connaître Frères des Hommes en étant bénévole au SIAD (association qui accompagne les projets d’entrepreneuriat et de développement économique en Afrique, avec laquelle travaille Frères des Hommes). J’aime beaucoup les projets liés à l’agriculture et l’environnement, c’est pour ça que Frères des Hommes m’a intéressée. J’ai vu les projets en Inde, au Brésil avec les Sans-terre. C’est ça qui m’a convaincu. Et en connaissant de plus en plus Frères des Hommes je retrouve ce qui me plait, l’aide sur le long terme.

Est-ce que tu aurais une définition personnelle de la solidarité internationale ? Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

Ça veut dire « changer le monde », agir pour le développement. Il y a cette notion d’interculturalité. C’est aussi cette attirance pour le « ailleurs », pour quelque chose qui n’existe pas chez nous. On se plaint beaucoup dans notre société de consommation mais il y a autre chose ailleurs. C’est assez exceptionnel de se confronter à ça. La solidarité internationale, c’est l’aide à autrui, et forcément il y a cette frontière invisible Nord-Sud qu’il faut essayer de dépasser.

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