[Témoignage Pépin] Adèle : "Ils m’ont appris plein de choses"

Adèle a 23 ans. Le 24 février 2022, elle partait à la rencontre de Duhamic-Adri, notre partenaire au Rwanda pour mettre en place l’action qu’ils ont coconstruite dans le cadre de la Pépinière de la solidarité internationale. Notre Pépin nous partage un peu de ses expériences et ses impressions !

« Personnellement très touchée par l’écologie », Adèle a voulu allier sa volonté d’agir pour cette cause à son envie d’explorer d’autres réalités, et a découvert la Pépinière à la fin de l’année 2021 : « J’ai trouvé que c’était un bon moyen pour ne pas être perdue dans la nature et faire en sorte que ça se concrétise. Et puis partager cette aventure avec Julien, mon tuteur, ça a été vraiment très enrichissant. »

Chaque Pépin ou groupe de Pépins est accompagné par un ou plusieurs tuteurs et tutrices qui suivent la construction collective de son action de solidarité avec un partenaire de Frères des Hommes.
Dans le cas d’Adèle, les actions menées par l’association Duhamic-Adri au Rwanda ont fait résonner en elle son envie de se mettre au service des populations, et notamment des plus jeunes. Ensemble et durant plusieurs mois, ils ont « cocréé des ateliers de sensibilisation sur l’agroécologie pour un public jeune en milieu rural. Cela se déroule en quatre ateliers avec des thématiques qui tournent autour du changement climatique, de la gestion des déchets par exemple, et l’objectif est que les jeunes s’impliquent dans la transition agroécologique sur leur propre territoire », explique Adèle. Après la préparation, le moment était venu de passer à l’action !

Atelier de sensibilisation ©Page Facebook "A Huyé : les jeunes poussent pour la transition !"

En l’espace de cinq semaines au Rwanda, Adèle n’a pas cessé d’être frappée par la volonté et le dynamisme des élèves qu’elle rencontrait : « J’ai vraiment été surprise d’à quel point les jeunes sont extrêmement intéressés, motivés, ils font des remarques et ils proposent des idées super intelligentes et réfléchies, ils m’ont appris plein de choses. »

Pour Adèle, comme pour Duhamic-Adri et les populations paysannes que l’association accompagne, l’enjeu est grand : « La plupart de l’agriculture ici se fait avec des engrais chimiques, c’est de l’agriculture intensive, et il y a une réelle méconnaissance des conséquences sur l’environnement et sur la santé des gens. Les populations voient les effets sur les sols, l’érosion, et puis sur leur entourage qui développe des maladies, des problèmes respiratoires, mais elles ne font pas le lien avec l’utilisation des pesticides. […] Pendant l’un de mes premiers ateliers, on a fait des débats mouvants avec les jeunes, l’idée était de leur demander si les fertilisants chimiques sont meilleurs que les engrais naturels, ou bons pour la santé. Et les jeunes étaient plutôt portés sur le chimique, parce que ça marche mieux selon eux. Ici il y a quand même un gros enjeu de production, beaucoup de gens n’ont pas à manger, et malheureusement la maladie passe après la faim. Il y a ce dilemme de la production de nourriture suffisante sachant que le pays est tout petit pour 12 millions de personnes…  »

©Page Facebook "A Huyé : les jeunes poussent pour la transition !"

C’est ce quotidien qu’elle a découvert en arrivant à Kigali puis à Butaré : si le pays aux mille collines est un trésor pour les yeux, les inégalités sont bel et bien réelles et la malnutrition y est encore trop courante. Proposer l’agroécologie, c’est permettre aux populations paysannes de cultiver dans le respect de leurs terres et de leur santé ! En organisant des ateliers de sensibilisation à l’agroécologie pour des publics jeunes, l’espoir réside dans le fait que ces pratiques écoresponsables s’installent et perdurent dans le temps.

Adèle a pu vivre l’espace de quelques semaines le quotidien des populations paysannes qui travaillent à l’amélioration de leurs conditions de vie avec Duhamic-Adri et Adenya, les deux partenaires de Frères des Hommes dans le cadre de notre projet Récasé. Au-delà des ateliers animés avec les animateurs du projet, notre Pépin revient en France des étoiles plein les yeux. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle voudrait rapporter du Rwanda, elle répond naturellement « je pense que tout ce qui est ici appartient au pays et est très bien ici. Le Rwanda c’est un assemblage de choses, de paysage, de partage avec les gens ici. Mais si je devais ramener quelque chose ce serait ces avocats énormes, juteux, et sucrés. »

Des souvenirs et des avocats pour Adèle, qui pourra partager son expérience avec les autres bénévoles de la Pépinière, mais également avec ses proches, et pourquoi pas à des écoliers français ? Quand l’envie d’agir se concrétise, difficile de ne pas la faire se poursuivre et la répandre autour de soi !

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