"Il a été agréable de voir que chacune a pu trouver sa place dans le groupe de travail"

Le projet En avant toutes ! touche à sa fin. Elodie, Julie et Hélène ont travaillé main dans la main avec Fedina en Inde, et 60 femmes pour laisser leur parole s’exprimer le 8 mars 2018 lors de la journée internationale des droits de la femme. La veille, elles nous racontent :

Comment s’est passé l’accueil et l’intégration à l’équipe de Fedina ?

L’équipe de Fedina nous a accueilli les bras ouverts et a été très à l’écoute de nos attentes, que ce soit pour les ateliers ou dans l’organisation générale de notre séjour. Dès le premier jour nous avons eu une réunion avec une grande partie de l’équipe. Ils nous ont accompagné dans les ateliers et s’y sont réellement impliqués mais ils ont également été au-delà en nous faisant partager leur culture, en nous accordant de leur temps personnel pour nous faire visiter des temples, nous faire goûter de bons plats locaux...

Et au niveau des gens locaux ?

Nous avons été étonnées d’autant de simplicité dans les échanges. La vie privée est rarement abordée mais nous avons reçu de nombreux signes de bienveillance. Par exemple lors de nos déplacements en train, les voyageurs nous proposaient souvent de partager leurs repas ou nous demandaient d’où nous venions en s’assurant que nous arriverions bien à destination, nous souriaient dans les rues.
L’image du touriste français reste quand même assez clichée, nous sommes souvent prises en photos et les tuk-tuk tentent de temps à autre de doubler les prix locaux. Dans l’ensemble, nous avons vraiment été surprises des réactions positives de chaque rencontre.

Quelles réactions des femmes concernées avez-vous essuyé lors de la mise en place de vos activités ?

Avec les Domestics Workers, malgré la barrière de la langue, nous avons réussi à créer des liens. Les ateliers ont été de vrais temps d’échanges sur leurs vies en collectivité ou personnelle. Nous avons cependant ressenti des barrières avec certaines, pour qui la liberté d’expression est loin d’être acquise, rendant les échanges légèrement plus compliqués mais la grande majorité s’est réellement investie dans les ateliers et après plusieurs sessions, il a été agréable de voir que chacune a pu trouver sa place dans le groupe de travail, avoir un temps d’expression, que ce soit par les débats, les peintures, les moments off...

Êtes-vous parvenues au terme de ce que vous désiriez ? Faites-vous face à des difficultés avant la marche du 8 mars ?

Les ateliers ont été menés comme nous l’espérions, même si nous avons dû nous adapter aux habitudes locales. Nous avons aussi dû réduire nos dépenses mais grâce à l’appui de Fedina et aux investissements financiers de ses partenaires, l’ensemble des activités planifiées ont pu être maintenues. L’objectif final sera cependant la marche qui, à priori, devrait se dérouler comme prévue. RDV demain pour en savoir plus.

Qu’espérez-vous de la journée de demain ? Avez-vous des craintes ?

Pour ce rassemblement organisé à l’occasion de la journée des droits des femmes, nous n’avons pas de craintes particulières mais nous allons porter une attention spécifique à mobiliser le groupe autour de la non-violence. En effet, pour certaines classes sociales, cet événement annuel est associé à une journée de liberté mais sans réelle prise de conscience citoyenne. Les participants souhaitant porter plus loin les réflexions menées ce mois-ci, nous avons revu ensemble le format que prendrait cette journée.
Par ailleurs, les différents rassemblements dans Bangalore ayant été reportés, nous avons décidé avec les 5 groupes des ateliers, d’organiser notre propre évènement. Il s’agira donc d’un rallye dans les rues de Bangalore (marche pour informer les passants) suivi d’un temps d’activité collectif pour aller plus loin dans la réflexion autour des droits des femmes avec les 60 personnes ayant participé aux ateliers artistiques.

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