Sarah Meyer, un Pépin pour refaire germer la biodiversité en Asie du Sud-Est

Depuis toujours, Sarah est sensible à la question de la défense de l’environnement et de la préservation de la biodiversité. En juillet 2016, elle intègre la Pépinière pour mener un projet qui pourrait contribuer à la reconstruction d’écosystèmes en voie de disparition en Asie du sud-est.

Sarah a passé toute son enfance et adolescence dans un village dans le Gers, en pleine campagne. Ayant grandi dans une famille engagée et comme elle-même le dit « alternative », chez ses parents le frigo était toujours bondé de produits frais et bio, tandis que les bonbons et les sucreries étaient bannis - à de rares exceptions près. Une alimentation qui est désormais « intégrée de A à Z » à son mode de vie, soutient-elle. Son éducation et son environnement ont été déterminants pour lui faire apprécier la nature et faire naître en elle la vocation à la protéger. Elle entreprend donc des études spécialisées dans le développement durable et la gestion de la biodiversité. En parallèle, elle devient militante pour Greenpeace en rejoignant le groupe local de Toulouse. Un engagement qu’elle continuera sous une autre forme une fois qu’elle déménagera à Paris pour démarrer sa carrière professionnelle dans un cabinet de conseil spécialisé dans la préservation de la biodiversité.

Le voyage qui va tout changer

Elle s’est toujours impliquée à son niveau, soit à travers son travail soit en mettant son temps libre au service de ses convictions profondes, en s’appuyant sur ses compétences et ses capacités. Mais cette fois-ci est différente. Lors d’un voyage en Malaisie, elle rencontre plein de voyageurs solidaires qui ont rejeté le modèle de vie « conventionnel » pour vivre autrement. « Ils m’ont fait voir la vie d’une autre manière et j’ai compris que je pouvais continuer à travailler sur la thématique de la biodiversité mais en me confrontant au terrain » affirme-t-elle. Elle tombe amoureuse de l’Asie, consciente que là-bas aussi, l’éventail d’action à mener dans ce domaine est très large.

« J’ai vu de mes propres yeux les dégâts entraînés par des productions mono-spécifiques, notamment celle de l’huile de palme, qui m’alarmaient depuis longtemps. J’étais choquée et je me suis dit qu’il y a vraiment quelque chose à faire là-dessus » raconte-t-elle. Elle commence alors à visualiser dans son esprit un projet lui permettant d’atteindre un double objectif : récréer la biodiversité qui est en train d’être détruite et nourrir les populations locales, par le biais de la permaculture par exemple. Cette idée grandit, décidant Sarah à faire le grand saut : elle démissionne. Le même jour – c’était en juillet 2016 - elle rencontre la Pépinière…

L’arrivée à la Pépinière

En se retrouvant dans les valeurs du dispositif, Sarah commence son parcours citoyen accompagnée par son tuteur, Christophe Guillaud, car elle croit que « le fait d’avoir ce cadre-là rassure. Cela permet d’échanger avec des gens qui ont du recul, des expériences et de ne pas se lancer toute seule dans le vide ». Maintenant, elle est en train d’affiner sa démarche. Elle prévoit de partir dans un premier temps en Asie du sud-est, peut-être pour faire du wwoofing, et rencontrer les paysans locaux. Elle est convaincue que pour que le projet fonctionne il doit « comprendre la culture dans laquelle il s’intègre et s’inspirer de ce qui existe déjà ».

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