« Thé solidaire ? », la lutte est commune

Après plusieurs mois, le projet « Thé solidaire ? » a touché à sa fin. De passage à Paris, Bastien Fillon, le porte-parole/représentant pour l’occasion du collectif Sensibiliz’Action (Audrey, Caroline, Chloé, Géraldine et donc Bastien,) à l’origine du projet, est revenu sur les actions menées.

En abrégé, « Thé Solidaire ? » est un projet de solidarité internationale et de citoyenneté. A travers l’exemple du thé, il s’agit de montrer qu’une autre économie, sociale et solidaire, est possible, en France et là-bas au Sri Lanka. Le thé en tant que produit de consommation de masse est un exemple fort des dérives de la mondialisation face aux droits économiques, sociaux et environnementaux.

Sur deux continents

Le projet a eu lieu sur deux continents, à la fois au Sri Lanka et en France en cherchant à sensibiliser le public à cette autre économie. Au Sri Lanka le collectif Sensibiliz’Action est venu apporter un soutien à un syndicat de travailleurs, le Workers Solidarity Union, qui travaille en faveur des droits des travailleurs-ses des plantations de thé du pays. Ce sont majoritairement des femmes qui travaillent dans ces plantations, un travail harassant sans que leurs droits soient respectés. En France, les Pépins ont promu le projet à travers des actions locales de rue, amenant les passants à s’interroger sur leurs habitudes de consommation avec des ateliers de dégustations.

1336

L’idée de « Thé Solidaire ? » est de créer une solidarité entre des acteurs qui cherchent à défendre leurs droits face à une économie marchande. C’est de cette façon que s’est construit un lien fort entre le partenaire du projet, le syndicat sri lankais Workers Solidarity Union et la SCOP-TI 1336. Cette Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thé et Infusions est un symbole. En 2010, les ouvriers de Fralibs (une usine de fabrication de thé près de Marseille) font grève pendant 1336 jours refusant la délocalisation imposée par la multinationale Unilever dont ils dépendent. Aujourd’hui ils ont récupéré leur usine, réussi à garder leur emploi et faire valoir leurs droits. Le thé qu’ils distribuent s’appelle 1336 en référence aux 1 336 journées de grève. Le projet « Thé Solidaire ? » nous montre que la lutte est commune et que des solutions alternatives et responsables existent.

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